
Ils étaient là, concentrés, méthodiques, entourés de cartes, de piles de formulaires venus du terrain. Du 6 au 9 mai 2025, la salle de réunion du Projet d’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire (PEQIP) s’est transformée en véritable quartier général de l’analyse et de la rigueur. Pendant quatre jours, des experts techniques, des membres de la Direction nationale de construction, d’entretien, de réhabilitation et de gestion des infrastructures scolaires (DINAC), ainsi que des spécialistes de l’équipe de coordination du PEQIP, ont épluché, ligne par ligne, les données collectées dans les provinces cibles.
Il ne s’agissait pas d’une simple formalité. Ces données de certification, collectées quelques semaines plus tôt lors d’une mission sur le terrain dans le Kasaï, le Kasaï Oriental, le Kasaï Central et l’Ituri, représentent bien plus que des chiffres. Elles traduisent les réalités concrètes d’écoles rurales, les défis d’accès à l’eau potable, les besoins criants d’infrastructures adaptées pour les filles et les enfants vivant avec un handicap.
Dans un pays où chaque salle de classe construite change une trajectoire de vie, la vérification des sites éligibles à ces investissements ne peut souffrir d’approximation.
C’est pourquoi cette séance de consolidation fut essentielle : croiser les informations de terrain, détecter les incohérences, clarifier les doutes, valider ce qui peut l’être et, parfois, écarter ce qui ne répond pas aux normes.
Le résultat de ce travail acharné ? Une base de données affinée, prête à être transmise au secrétaire général a. i. à l’Éducation nationale, qui établira la liste définitive de 70 écoles devant bénéficier de nouvelles salles de classe et de 200 installations WASH à construire dans le cadre du PEQIP.
Dans ce processus, la donnée n’est pas qu’un outil de gestion. Elle devient un levier de transformation. Derrière chaque point validé, c’est une promesse qui se rapproche : celle d’un apprentissage dans la dignité, dans un environnement sûr, sain et inclusif.