Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par des policiers, ont mené dimanche 8 juin une perquisition au site de Nyamusasi, situé dans la plaine du lac Albert, où sont hébergés environ 8 000 déplacés. À l’issue de cette opération, cinq personnes ont été arrêtées et transférées à Bunia pour enquête.
Samedi soir, une dizaine de véhicules transportant des militaires des FARDC et des policiers venus de Bunia ont fait mouvement vers Nyamusasi, à 60 kilomètres à l’est de Bunia, dans le territoire de Djugu. Ils ont été renforcés par des troupes venant de Kasenyi et Tchomia, deux localités voisines.
Dès minuit trente, les forces de défense et sécurité ont quadrillé le site et entamé une fouille minutieuse qui a duré jusqu’à 9 heures du matin. Les militaires ont inspecté chaque abri à la recherche d’armes et d’autres équipements militaires.
Des arrestations mais aucun indice militaire retrouvé
D’après des sources concordantes, aucun indice lié à la présence de miliciens n’a été découvert sur place. Toutefois, cinq individus soupçonnés d’être de connivence avec des groupes armés ont été appréhendés et transférés à Bunia pour des investigations approfondies.
Cette opération a été menée à la demande du comité territorial de sécurité, qui suspectait la présence de miliciens au sein du site de déplacés. Les gestionnaires du site ont salué cette intervention, estimant qu’elle permet de lever les doutes et accusations pesant sur les déplacés.
Malgré cette satisfaction générale, certains déplacés ont exprimé leur inquiétude face aux dérapages de certains militaires qui auraient, selon eux, emporté des biens personnels, notamment des téléphones et de l’argent.
À ce stade, l’armée n’a pas encore réagi à ces allégations.
