Dans le cadre des déclarations de principe signé en juin à Washington et en juillet à Doha, le processus se poursuit en vue d’un accord de paix total. De ce fait, le jeudi 31 juillet 2025, les représentants de la République démocratique du Congo (RDC) et de la République du Rwanda ainsi que des observateurs des États-Unis, de l’État du Qatar, de la République du Togo (en tant que facilitateur de l’Union africaine) et de la Commission de l’Union africaine ont tenu à Washington DC aux États-Unis d’Amérique la première réunion du Comité conjoint de surveillance de l’Accord de paix entre la République démocratique du Congo et la République.
C’est dans le respect du délai de 30 jours décidé à Washington en vue de la mise en place de cet organe stratégique première étape de l’exécution.Selon un communiqué du département d’Etat américain qui a annoncé la nouvelle, lors de la première réunion, les parties ont désigné leurs présidents, adopté le mandat des réunions futures du Comité, discuté des progrès de la mise en œuvre de l’accord et préparé la première réunion du Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité.
« L’Union africaine, l’État du Qatar et les États-Unis ont participé à ces discussions afin d’assurer la complémentarité et l’harmonisation entre les efforts de mise en œuvre et les initiatives en cours visant à instaurer un dialogue et une paix durable dans la région. La RDC et le Rwanda ont exprimé leur gratitude pour les précieuses contributions et les efforts conjoints de l’Union africaine, des États-Unis et du Qatar, partenaires dans la promotion d’une résolution pacifique » lit-on dans le communiqué de l’administration Trump.
D’après l’accord de Washington signé entre Kinshasa et Kigali sous la médiation des États-Unis d’Amérique, le Comité mixte de surveillance est chargé de servir de forum pour la mise en œuvre et le règlement des différends de l’accord de paix.
Selon toujours le document, Il est chargé de recevoir les plaintes relatives aux violations de l’accord, de prendre les mesures appropriées pour y remédier et de régler les différends à l’amiable.L’accord de Washington a été signé par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et Olivier Nduhungirehe, son homologue rwandais.
Il s’agit de l’aboutissement d’un processus entamé depuis plusieurs mois, marqué par des tensions persistantes dans l’Est de la RDC, théâtre de violences armées et d’affrontements entre groupes rebelles et forces régulières.Le texte comprend deux volets majeurs : sécuritaire et économique.
Il prévoit notamment le respect de l’intégrité territoriale des deux pays, la cessation des hostilités entre leurs armées, ainsi que l’engagement mutuel de ne plus soutenir de groupes armés comme les FDLR ou le M23/AFC. Il inclut également la mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire fondé sur le concept d’opérations adopté à Luanda en octobre 2024.
Sur le plan économique, l’accord entend renforcer la coopération bilatérale autour de projets communs, notamment dans l’hydroélectricité, la gestion des parcs nationaux et la traçabilité des minerais. Il s’appuie sur les cadres régionaux existants – CIRGL, COMESA, EAC – pour favoriser l’intégration économique et lutter contre les circuits illicites.
Les États-Unis sont également appelés à jouer un rôle accru en tant qu’investisseurs dans les filières stratégiques.