À peine revenu de Kinshasa où il a rencontré le chef de l’État Félix TSHISEKEDI, le général Muhoozi KAINERUGABA a passé toute sa nuit sur les réseaux sociaux. Avec plus d’un million d’abonnés sur X, l’ancien twitter, le fils Museveni cumule à ce jour plus de 12 milles publications très souvent à la base des polémiques.
De la nuit de dimanche à ce lundi matin, le chef d’État-major de l’UPDF, l’armée nationale ougandaise, a réaffirmé dans une série des tweets, la suprématie de son peuple légendaire : Les Bachwezi. Selon Muhoozi KAINERUGABA, Jésus-Christ lui-même est un Muchwezi comme lui.
Le général rêve d’un paradis avec des anges postés aux portes, mesurant la taille des nez avant de vous faire entrer, a-t-il dit en attaquant les opposants du parti politique de son père le Mouvement national de résistance. A part Jésus et Yoweri Museveni, Muhoozi KAINERUGABA voue une profonde admiration à l’endroit de Paul KAGAME, le président du Rwanda. A ses yeux, comme il l’a répété encore hier : il sera son héro pour toujours. Quant au président Tshisekedi qu’il venait de rencontrer la veille et qu’il désigne désormais comme son grand-frère, la surprise a été grande de le lire promettre de s’attaquer aux patriotes Wazalendo, engagés pourtant au front aux cotés des FARDC.
Muhoozi KAINERUGABA les qualifie de force négative et promet de les attaquer partout où ils se trouveront sauf s’ils se rendent. Il promet de garantir la sécurité de Félix TSHISEKEDI mais exige le départ du gouverneur militaire de l’ITURI, Johnny LUBOYA.
Depuis novembre 2021, les armées congolaises et ougandaises collaborent officiellement dans le cadre de l’opération conjointe Shujaa qui vise à neutraliser les ADF, un groupe armé né en Ouganda dans les années 90 et affilié à l’État islamique depuis 2019. Ils posent des bombes en Ouganda et tuent massivement des civils au Nord-Kivu et en Ituri.
A Kinshasa ce week-end, Muhoozi KAINERUGABA a rencontré son homologue congolais le chef d’État-major Jules BANZA MWILAMBWE, justement pour la prolongation du protocole d’accord relatif à cette opération.
A Kinshasa, l’opinion s’indigne déjà de ce nouveau manque de respect à l’égard d’un pays partenaire accusé de jouer un double jeu. Il se trouve qu’au nom de cette traque contre les ADF, l’armée ougandaise profiterait pour se servir d’un point de vue économique, en pillant les minerais.
Christopher Otshokum